mercredi 30 juin 2010

Faire des efforts – personne ne paraît sensible.
Dissimuler les gigantesques vagues d’angoisse qui naissent sans raison – personne ne devine ça.
Je suis épuisée par le stress, les nuits trop courtes, l’attente, le manque d’espoir et de raison, les décharges flagrantes et fulgurantes d’absurdité – chacun répète que j’ai l’air superbe, bronzée, reposée – et pourtant, à l’intérieur, je suis sûre que c’est gris et à l’état de ruines.
M et P sont là, c’est à peine suffisant. Je n’ai plus envie de parler sans cesse, à chaque instant, de cette tristesse-là. Aucun apaisement ne vient. Je me lève chaque matin avec la même envie de vomir, je me couche chaque nuit avec le désir de ne plus rien avoir en tête. L’esprit vide, nu, ouaté.
Et puis les types m’emmerdent. Il y a ceux qui mènent un double jeu, ceux qui fuient, ceux qui s’en foutent, ceux qui ne veulent surtout pas se mouiller. Ca devient fatigant de faire tous les efforts, d’aller vers eux pour ne jamais rien recevoir. « Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis »… on a passé l’âge de jouer à ça, n’est-ce pas ? Il faudrait n’aller toujours bien que seule, s’acceptant, s’estimant, n’ayant jamais besoin de leur regard ni de leur amour. J’ai su faire ça, j’ai su la douceur envers moi-même, le refuge trouvé même en l’absence de mains posées sur ma nuque. J’avais cessé de pleurer chaque nuit. Cette douceur à retrouver.

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