mardi 27 juillet 2010

L’océan pour remplir le regard.


Je suis fatiguée. Je voudrais prendre une voiture, la A13, les vaches sur le bord de l’autoroute, et deux heures plus tard arriver à Trouville. Devant l’Atlantique gris, immense, les Planches sur le sable humide et les Roches noires juste derrière. Retrouver Duras, les moules, mais le marché aux poissons a brûlé il y a un an, et puis acheter des pains au chocolat pleins de beurre et s’asseoir sur la plage.

Je n’ai envie que de ça. Quitter Paris. Me remplir les yeux de l’Océan. C’est parce que j’ai vu ses photos sombres, grises, lumineuses, merveilleuses du Loch Ness. Pierres noires sur l’eau silencieuse, remous cachés, je pensais aux romans gothiques et à Carmilla, je pensais au romantisme ténébreux d’Ian Curtis. Je n’ai envie que de partir avec lui, si perdu et solitaire, son absence parmi les autres, j’ai envie de le prendre par la main et de l’emmener avec moi à Trouville, et puis rien d’autre. S’asseoir sur le sable mouillé, être silencieux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire