mardi 27 juillet 2010

(chronologiquement, ceci vient en dernier)

J’ajoute une dernière entrée pour expliquer un peu ce qui se passe.

J’ai cru aller mieux, mais ça n’était que pour replonger. Aujourd’hui je ne dors plus. Je m’endors à des heures impossibles même en me foutant au lit à 22h. Je mange oui mais pas le matin, je suis trop nauséeuse avant midi. J’ai fait une crise d’hystérie : poitrine griffée aux ongles, visage rouge, bouffées de chaleur, afflux de sang. Dans ma tête c’est comme si ça allait exploser. Dans mon corps aussi ça déborde. Je suis faible, il faut que tout soit doux, calme, ouaté. Pas les cris, s’il-te-plaît ne crie pas. Dans ma tête ça résonne. J’ai fait une crise d’angoisse aussi : chaleur, étouffement, sentiment de soif permanent, et soudain le froid glacial. Comme il y a trois ans , dans la nuit les crises d’angoisse, dans chaque pièce où je pénétrais les crises d’angoise, j’étouffais, je gelais, ma peau souffrait.

Alors j’ai pris rdv chez le médecin. Demain. Demain je vais lui raconter et il paraît qu’il va me donner des pilules de différentes couleurs ; pour dormir, pour être apaisée, pour me sentir plus en forme. J’ai un peu peur des médicaments et de la junk attitude pendant quelques mois ; mais lui ça a l’air de le rassurer, comme si le médecin allait tout sauver, comme si ça le dédouanait de sa responsabilité. Je n’ai pas abîmé jusqu’à ce point le coeur d’un garçon, mais je crois que je n’aurais jamais abandonné personne. J’aurais cherché la solution avec la personne, et aux angoisses, aux peurs, aux doutes, j’aurais répondu par toujours plus de tendresse. Moi on me reproche d’être encore amoureuse. D’être encore amoureuse.

Si vous voulez la croiser la petite folle, elle court le matin à 8h sur les rues Pouchet et Cardinet jusqu’au parc Monceau, avec son petit frère, même sous la pluie, encore plus sous la pluie, pour que le corps se revigore et pour que ma tête soit rincée.

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