lundi 29 novembre 2010

Concorde Atlantique.


Une nuit sur la péniche, une nuit sur la Seine, la robe légère sur le corps aminci, les jambes longues sous le voile clair et les très hauts talons – autour de moi partout il y a des gens que je connais, des amis, des gens avec qui rire, danser, échanger les verres de vodka – je me sens un peu de retour « chez moi ». le souvenir des soirées de l’an dernier où tout n’était que sensualité. Agathe me tient dans ses bras, Agathe me protège quand les garçons s’approchent, j’ai le visage lavé aux larmes mais cette nuit je fais comme si j’étais capable de reprendre le jeu du désir. il y a mes garçons, un peu perdus, mes garçons dont les épaules me rassurent, je laisse G. jouer avec ma peau, ma nuque et mes hanches, mais mes lèvres gardées intactes, mes lèvres protégées, je ne laisse pas les baisers se perdre. J’ai besoin de sentir le désir mais il faut se protéger aussi, il faut d’abord la reconstruction intérieure avant de me lancer à corps perdu dans – je ne sais pas, juste pas cette nuit, juste sourire et sentir la douceur, le désir, et puis avec Agathe en se tenant par la main nous sommes rentrées, sans mes garçons, seules et entières, heureuses et confiantes.

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