Dimanche 23 septembre, Waterloo Station : Henri m’accompagne jusqu’à la gare de l’Eurostar, j’achète du chocolat et je lui offre The Economist – ou autre chose – si ça peut lui faire plaisir – et puis il m’accompagne jusqu’au dernier moment – bien sûr je pleure c’est la dernière fois que nous nous voyons avant longtemps et c’est la dernière fois sans doute qu’il me prend dans ses bras – je pleure un peu et il me sert contre lui, très fort, des baisers sur mes joues et son regard plongé dans le mien – un baiser sur mes lèvres pour aller mieux, pour rentrer en faisant semblant d’être heureuse de ne plus être aimée. Aujourd’hui il ne me supporte plus, et il a sans doute de bonnes raisons pour ça ; j’aimerais retrouver un jour, mais le temps ne compte plus, la tendresse et le respect que nous pouvions encore avoir l’un pour l’autre le 23 septembre. J’aimerais qu’il lève les barrages et les résistances qu’il a voulu poser alors qu’aujourd’hui, aujourd’hui je suis enfin ailleurs, une autre ville, d’autres promesses, des espoirs neufs.
Dimanche 28 octobre, gare Lyon Part Dieu : c’est un garçon au sourire sans fin qui m’accompagne sur le quai de la gare. Je le connais à peine mais il tient ma main, il m’embrasse, il cherche mes joues mes yeux et mes lèvres. Je ne sais pas exactement ce que je ressens mais je suis bien près de lui, je voudrais rester et le couvrir de baisers encore et connaître son corps. Les grains de beauté sur son cou, et le col de sa chemise relevé pour cacher la marque violette que je lui ai faite cette nuit. Il me sourit, je lui souris, je suis sûre qu’on a l’air idiots.
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